
Fondée
par Raymond
Kurzweil, la société KMS (Kurzweil Music System)
s'est faite connaître en 1983 grâce au K250, l'une des premières
machines a base de samples en ROM capable de reproduire fidèlement
des instruments acoustiques.
Dans un
autre registre, en 1986, le K150, basé sur la synthèse additive
fait son apparition.
Mais c'est
en 1991 que la fameuse série 'K' prend son envol avec l'arrivée
du K2000, véritable monstre de synthèse, capable d'émuler une
grande partie des synthèses existantes et ça n'est pas pour rien
qu'a sa sortie le K2000
était surnommé "le caméléon".
La
puissance de ce synthé est le résultat du savoir faire des ingénieurs
du staff R&D.
Le
principe de fonctionnement est basé sur le système 'VAST'
(Variable Architecture Synthesis Technology), qui comme son nom
l'indique, repose sur une méthode de synthèse non fixe et permet
de choisir parmi un large nombre d'algorithmes la façon dont les
blocks DSP seront imbriqués.
Ces fameux
blocks DSP peuvent avoir un grande nombre de fonctions comme des
filtres multimodes, shaper, wraper, pwm, ring modulator et autre
fonctions de modulation de fréquence.
Mais outre
sa synthèse puissante, le K2000
était aussi un sampleur
performant (64Mo max), possédait un multi-effet Digitech256,
ainsi qu'un séquenceur multi-pistes et l'on pouvait donc tiré
pleinement la puissance des 24 voix de polyphonie.
Tout au
long de sa vie, le K2000
a reçu des améliorations, aussi bien au
niveau de l'OS qu'au niveau du hardware avec par exemple les
fameuses ROM Orchestral et Contemporary.
La dernière
version connue est la version 'VP', sortie en 1997.
La force
de Kurzweil est de fournir un suivi de leur machines et il est
tout a fait possible de transformer un K2000
v1.0 première génération
en K2000VP flambant neuf par l'adjonction de tout le panel
hardware nécessaire (OS, ROM, Pram...)
En 2007,
ces options sont toujours disponibles au catalogue Kurzweil !!!
Le remplaçant
du K2000
arrive en 1995 avec le K2500.
Cette
machine n'est disponible qu'en version 'king-size' ou 'maxi-king-size',
c'est a dire en version toucher lesté 76 notes ou toucher lourd
88 notes.
Les améliorations
ne se situent pas au niveau de la synthèse puisque le système
VAST est a quelques exceptions près, le même que sur les K2000.
Le séquenceur
est également le même.
En
revanche la polyphonie double, on passe de 24 à 48 voix.
Le panneau
avant voit fleurir un grand nombre de contrôleurs, qui font du K2500
un formidable clavier de commande.
On trouve
8 faders avec switchs, un ruban de 60cm sensitif multizones entièrement
paramétrable, un ruban plus petit sensible a la pression et 2
switchs supplémentaires au dessus des pitchswheels.
A l'arrière,
la connectique est également à la hauteur avec pas moins de 10
sorties audio, 2 prises SCSI, des entrés / sorties analogiques et
numériques (suivant options) et 6 connections pour des pédales
et autres contrôleurs.
Fidèle a
sa réputation de non obsolescence, Kurzweil fera évoluer l'OS du
K2500
et les utilisateurs pourront tirer un maximum de leur
machine.
Le mode
sampling (128Mo max) verra l'apparition d'un vocoder 24 bandes et
d'un 'live mode' qui permettra de rentrer n'importe quelle source
audio en temps réel dans le moteur de synthèse.
Le mode
KB3 fera aussi son apparition, transformant le K2500
en orgue
Hammond type B3 avec la possibilité de contrôler les harmoniques
avec les 8 faders en temps réels.
Au niveau
des options, le K2500
possède plus de slot pour les ROM que le K2000
et c'est donc logiquement qu'une nouvelle ROM (piano
acoustique) apparaîtra au catalogue.
Par
contre, le multieffet interne commence à devenir un peu limité
face a cette débauche de puissance et c'est donc naturellement
qu'une nouvelle carte multieffet pourra être greffé.
Répondant
au doux nom de 'KDFX' (Kurzweil Digital FX), cette carte
fonctionne sur 8 bus mono (ou 4 bus stéréo) et apporte le must
en terme d'effet numérique.
On y
trouve tout ce dont on a besoin, tant en terme de quantité que de
qualité.
Cette
carte fait partie des options incontournables pour tout possesseur
de K2500.
En 1999,
Kurzweil lance son nouveau missile 76 notes lestées ou 88 notes,
toucher lourd.
Appelé K2600, cette machine a été perçue par la presse comme un
K2500
toutes options.
Il est
vrai que le K2600
fournit d'origine le KDFX et la ROM Piano.
Bien que
de nouvelles ROM apparaîtront (l'acoustic piano' apportera
2 niveaux de vélocité supplémentaire au son de piano interne,
la 'Vintage piano', comblera les manques en terme de
Rhodes, Wurlitzer, D6 et CP80.), pour le reste, il y a peu de
changement.
La
polyphonie, le séquenceur, le sampling et la connectique sont
pratiquement identiques au K2500.
Mais
lorsque l'OS du K2600
passe en V2.0, c'est une autre histoire.
En effet,
cette évolution permettra aux utilisateurs d'accéder à la
'triple modular processing', sorte de synthèse VAST sous stéroïdes.
Alors que
les couches qui composent un son étaient indépendantes, elles
peuvent désormais s'imbriquer donnant la possibilité d'avoir 30
millions de combinaisons possibles !
Le nombre
d'algorithme disponible passe de 31 a 128 et on a la possibilité
de mixer des couches simples ou des couches triples au sein d'un même
programme...
Il est
pratiquement impossible d'en faire le tour, sachant que la synthèse
VAST fonctionne a base de samples, sources inépuisables.
En
2003, Kurzweil lance le K2661, version 61 notes du
K2600, beaucoup
plus facile à transporter.
Il
est équipé en série du KDFX, de 3 Roms (Orchestral,
Contemporary et General MIDI), d'une interface ADAT 8 canaux et a
la possibilité de se voir adjoindre un contrôleur à ruban
(60cm, comme sur les K2500/K2600) utilisé également sur le
série PCx Kurzweil.
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